LA PETITE BOUGIE, pour ceux qui ne sont pas branchés !

Tout le monde n'a pas un écran chez soi, malgré les efforts d'adaptation que l'on trouve dans toutes les classes d'âge!Pour eux, Plateau Asile publie régulièrement un "bulletin bimestriel", décision prise au mois d'octobre : la Petite Bougie. Cette publication avait été lancée l'année dernière pour partager les préoccupations des membres de l'association avec la population du Plateau. Nous sollicitons la coopération des lecteurs du blog pour faire connaître cette Petite Bougie, l'offrir à un(e) ami(e), un(e) voisin(e), un parent ...Ci-après, quelques extraits de la Petite Bougie de Novembre. Merci pour votre aide.


Edito …pour une lettre de liaison ? Un bien grand mot. Soyez accueillis au sein de l’association, renouvelez votre adhésion, faites partager vos convictions…et mobilisons-nous.

LE PROCHAIN CERCLE DE SILENCE DE PLATEAU ASILE SOLIDARITE SE TIENDRA LE SAMEDI
12 DECEMBRE à 10 h. PLACE DE LA FONTAINE:

Un silence réprobateur de la politique d’expulsions
Un silence interrogateur sur les responsabilités
Un silence solidaire : ne pas oublier les hommes derrière les chiffres
Le droit, la Loi, la Justice ….au coeur des débats sur la défense des Droits de l’Homme

Le préfet de police de Paris condamné à dix reprises pour avoir violé le droit d’asile. Communiqué de presse 4 juin 2009 :
Depuis 3 mois, à Paris, des centaines de demandeurs d’asile ont été illégalement privés, par le Préfet, d’un titre de séjour, - dit récépissé justifiant de leur présence régulière en France.
Les 16 avril et 4 mai 2009, le tribunal administratif de Paris a ordonné au préfet de police de Paris de cesser de « porter une atteinte manifestement illégale au droit d’asile » des demandeurs d’asile sans hébergement stable et d’accepter de renouveler leurs récépissés , même avec la seule adresse postale fournie par une association agréée.
En effet, si les demandeurs d’asile n’étaient pas en mesure de justifier d’un
hébergement stable,le préfet de police de Paris refusait de leur renouveler leur récépissé. Les personnes se retrouvaient alors privées de leurs droits économiques et sociaux : perte d’allocations et retrait impossible des courriers relatifs à leur procédure…
Bien que déjà condamné en 2006, le préfet a réintroduit ces pratiques en 2009 en toute connaissance de cause, en dépit des tentatives des associations de faire rectifier ce comportement auprès de ses services et du ministère de l’Immigration.
Les associations signataires sont satisfaites de ces décisions du juge… A Paris, comme partout en France, le droit de solliciter l’asile est un droit garanti par la Constitution. L’existence et la récurrence de pratiques préfectorales illégales démontrent qu’en France les Préfets peuvent agir en dehors de la loi.
Associations signataires : ACAT ; Amnesty International ; La Cimade ; Dom' Asile ; GAS ; Secours Catholique
LA CONNAISSANCE DU DROIT ET DES LOIS EST UNE ARME .INFORMONS-NOUS . INFORMEZ-NOUS !

BREVES
« Bilal sur la route des clandestins »,
♣ Un livre pour plonger et comprendre les rouages d’un monde sans foi ni loi. C’est la démarche choisie par un grand reporter italien pour mieux découvrir, aborder et relater la réalité de l’odyssée à laquelle sont confrontés la grande majorité
des migrants du XXI°, dans leur fuite de la misère ou des ravages des guerres qui
émaillent notre terre..
« Bilal sur la route des clandestins », de Fabrizzio Gatti (*)démonte avec minutie
les mécanismes et pièges dans lesquels sont enferrés les hommes contraints à
l’exil, et aspirés par le mirage de l’Eldorado européen. De quoi nourrir réflexions et interrogations sur le sens que chacun veut bien donner à l’expression
« Droits de l’Homme ».
(*)Editions Liana Levi, Paris
Sélection de « l’Eté des Libraires 2009 »



* Le coût des expulsions. Sait-on ce que coûtent à la France les 26 000 à 30 000
expulsions annuelles d'étrangers ? Selon le calcul a minima fait par Migreurop, plus de 700 millions € ont été dépensés depuis 2007, soit un coût moyen dépassant
les 26 000 euros par expulsion.

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A propos de murs …nous avons reçu la contribution suivante de la part d’un adhérent.
« Berlin, officiellement on commémore la chute d'un mur. On aurait aimé que soient dénoncés tous les murs qui se bâtissent aujourd'hui : mur du savoir et de l'éducation, mur de la santé, mur de l'argent et tout leur cortège d'exclus. Ceux là même qui travaillent, chiffres en main et mérite en bandoulière, à ficher, exclure, expulser, rejeter, se pavanent pour dire "j'y étais", en 1989, devant la porte de
Brandebourg,détournant honteusement la signification d'un mur en 2009. De pareils murs existent aujourd'hui, entre Mexique et Etats- Unis, entre Israël et Palestine. En Europe se construisent, sous le signe du mur surplombé du mirador, d'autres murs transparents à nos yeux, mais bien réels dans leur fonction de tri entre les hommes.
Fichiers informatiques, caméras dans tous les lieux publics, renforcement des contrôles policiers, mise sous surveillance des écoles et des maternelles. Etrange aussi que pour fêter la fin du rideau de fer, du parti unique, de la pensée unique, de la radio unique, toutes les radios du service public aient parlé d'une seule voix. »
« Le mur disparu a semé des yeux et des oreilles dans l'espace public que l'économie finit de piller, telle une divinité inquiétante dont le centre est partout et la périphérie nulle part. Hélas, nous nefaisons pas du Georges Orwell, « 1984 ».